Dimanche soir à la messe

Publié le par Emma

Maronniers ou pas, il est des experiences que l'on se doit de partager avec l'ensemble de ses concitoyens. En cette periode de Noël, voici la mienne. Désolée.

Si certains emettent des doutes et des hypothèse sur la naissance de Jésus - il serait né en Mars de l'année - 4 avant lui-même, la tradition ne changera pas : le 24 au soir, c'est église pour tout le monde. Entre conformisme, relant spontané de foi annuel ou peur de la grand-mère, bien moins miséricordieuse que  le dit Dieu, on finira par y aller. On le sait. L'épée de damoclès se balancait au dessus de notre tête depuis un an.

Emulation familliale : on va à l'église ! Youhou. Crises générationnelles. Mamie y va, Papa oblige ses enfants, mais lui n'y va pas. "Trop de choses à faire en cuisine". La culpabilité coute cher. Vingt euros, "tiens, pour la quète". Le petit groupe volontaire ou désigné brave le froid pour arriver trois-quart d'heure en avance à la petite église du village. Il semblerait que Jésus ait plus de fans que Johnny. L'église est bondée. Les enfants crient, reniflent, sautent. Le prêtre calme le jeu, les choristes s'énervent, les cloches sonnent. Il est 18h30, déjà sur place depuis 30 minutes.

Le spectacle commence. Les enfants du catéchisme ont bien appris la leçon. C'est le prêtre qui déconne. Problème de cassette. De timing, de lumière. La prof perd son sang froid. "Jésus, jésus, Jéésus revient Jésus parmis les tiens..." Le conte finit par finir aprés avoir gruger une nouvelle demi-heure sur notre temps déjà précieux. Le cousin commence à avoir faim, le petit frère à s'impatienter, la petite cousine à pleurer.

Douce nuit, Alleluia in excelsis Déo, paroles d'Apotres, quète. 20 heures. Le cousin a de plus en plus faim. La chef de chorale fait de grand geste. La dame à droite chante faux, trés faux. Le même disours que l'an dernier, mon père, sans déconner... Puis vint la blague. La communion. Sur le principe du rubix cube, comment faire bouger 500 personnes entassées dans une petite boite, sans donner d'instruction d'hotesse de l'air et sans tuer deux petites vieilles au passage.. La cousin a faim, hmmmmm l'hostile. Mais ce qui attend à la maison est bien mieux. Ne pas y penser, ne pas y penser. Le drame, ca y'est, le ventre gronde. La poussière remonte, les yeux pique, on respire mal : allergie. Quelle belle soirée de Noël. Sur le chemin vers la sortie, une main nous attrape le col, mamiiiiiie "tu attends la chanson".

"Il est né le divin enfants..." délivrance. Et chaque année le même refrain, Nicolas qui me regarde avec la tête du gars qui a trés faim et va se péter le bide au foie gras, et me dit : "chaque année on y retourne, et chaque année, on se demande pourquoi."

Et c'est vrai. Mais pourquoi moi?

Publié dans Société

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